Association de solidarité internationale, Charleval-Andelle-Massili s'investit depuis octobre 1997 dans le développement économique, sanitaire et scolaire du petit village rural du Burkina faso, du nom de Kinsi.

vendredi 21 septembre 2012

Vendredi : fin des achats.

Afin de gagner du temps, nous avons choisi d'acheter dès aujourd'hui les fournitures scolaires. Et nous avons été bien inspirés, car nos fournisseurs habituels, des grossistes libanais, ont refusé notre commande, car ils ne peuvent pas vendre au détail (en effet, même si nous équipons une école entière, le nombre de cahiers, et de stylos, très précis, les obligeraient à ouvrir des paquets pour en extraire quelques exemplaires ; cela reviendrait à vendre au détail, ce qu'ils n'ont plus le droit de faire).

Heureusement, Salif connaissait un petit libraire susceptible de nous fournir. Mais le temps de réunir l'ensemble de la commande, de préparer les colis, et enfin de finaliser la transaction, et la mâtinée s'était écoulée !Au final cependant nous sommes gagnants, car la facture est moins élevée que celle des libanais !

Si nous avions décidé de procéder à ces achats demain, avant d'aller au village, nous aurions perdu au moins deux ou trois heures, ce qui était vraiment inenvisageable.

Une fois l'affaire conclue, Salif nous a emmené chez lui pour qu'on voit la table que nous avons fait construire pour la couturière du village. Je pense que cette dernière sera très contente, elle va disposer d'un bel espace de travail désormais !

Nous sommes ensuite allés chez le forgeron qui a fabriqué le pied de la table pour lui soumettre le modèle de sarcleuse que nous a donné Xavier Laurent, un agronome français très impliqué dans le projet Bamisa. Cet outil est conçu pour être polyvalent (on peut y adapter plusieurs outils) et être facile à fabriquer.
Le forgeron va nous préparer un devis pour samedi soir (nous devons lui déposer, pour réparation, le grilloir de l'atelier Bamisa, à notre retour du village).

Puis nous avons pris la direction d'un restaurant très réputé pour sa qualité, "le verdoyant". Après nos petits déboires de santé, nous avons choisi de ne plus aller dans des maquis !

Enfin, nous avons cherché à acheter, à un prix relativement raisonnable, les ballons (football, et handball) demandés par le directeur de l'école. Mais chaque vendeur que nous avons sollicité a cherché à nous les vendre à des tarifs effarants (jusqu'à 30€ le ballon !). Nous avons donc sérieusement envisagé d'annuler l'achat, jusqu'à ce que l'un des vendeurs baisse quelque peu ses tarifs. nous avons donc acheté un seul ballon.

Salif nous a ensuite proposé d'aller visiter le musée National de Ouagadougou, et nous avons accepté avec enthousiasme, car finalement nous avions quasiment achevé nos démarches de la journée. Et nous n'avons pas été déçu, bien au contraire même !
L'exposition actuelle, inaugurée en mars dernier, est très intéressante. L'approche muséographique, qui cible un public visiblement scolaire, fonctionne comme un dialogue. Chaque cartel, chaque panneau s'achève sur une question, dont l'objectif est de réfléchir. Et les thématiques ne manquent pas : le travail des enfants, l'excision, l'émigration, la condition de la femme, le pays, le continent, la vision occidentale de l'Afrique, ... Cette exposition est un très bon outil d'ouverture d'esprit, en particulier pour les jeunes générations. Et le message véhiculé est positif, et encourage la population à prendre son avenir en main.

Enfin, Nicolas et moi avons choisi de passer à l'agence de Royal Air Maroc pour obtenir des renseignements sur l'envoi de bagages supplémentaires, et éventuellement sur le fret.

Puis nous sommes rentrés chez Alain, et avons libéré Salif et Hamadou pour le reste de l'après-midi. Et nous avons eu raison, car un orage a éclaté sitôt arrivés !

Nous avons profité de la fin de la journée pour prendre rendez-vous avec Mme Soubeiga, la responsable de la formation Bamisa, pour Lundi. Nous allons nous rendre à Fada N'Gourma (à 200 km à l'est de Ouaga) pour la rencontrer, et prévoir avec elle une visite de contrôle au village, ainsi qu'un éventuel complément de formation (et le devis correspondant ...).  Et nous avons également appelé, comme prévu, le directeur de l'école, afin qu'il puisse réceptionner les fournitures que nous allons apporter demain.

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