Association de solidarité internationale, Charleval-Andelle-Massili s'investit depuis octobre 1997 dans le développement économique, sanitaire et scolaire du petit village rural du Burkina faso, du nom de Kinsi.

jeudi 27 septembre 2012

Mercredi : dernière visite au village

C'est aujourd'hui, avec la dernière visite au village, que se clôture officiellement notre mission.

Il nous reste cependant encore plusieurs points à aborder, et d'autres à concrétiser.

Nous sommes tout d'abord passés récupérer et payer le tambour du grilloir à céréales, que nous avons fait réparer, mais aussi le devis pour un outil qui aiderait fortement les maraîchers dans leurs travaux, et dont les plans m'ont été donné par Xavier Laurent, un agrnome français connaissant bien l'Afrique.

Nous avons également fait des photocopies de l'exemplaire du "contrat de prestation d'entretien" que nous avons improvisé, et que nous comptons faire signer au mécanicien afin de formaliser par écrit la mise en oeuvre de visites d'entretien du moteur du moulin à mil à intervalles réguliers.

Puis nous avons pris la route en direction du village. Hamadou a souhaité nous accompagner, afin de saluer les villageois et les remercier de leur accueil pendant qu'il remplaçait Salif.
Nous nous sommes arrêtés à Dapelogo afin de déposer l'argent issu de la vente du beurre de Karité, sur le compte d'épargne des femmes. Et apparemment il était temps, car il ne leur restait plus "que" 12400 FCFA sur leur compte en banque... Mais d'un autre côté c'est aussi encourageant, car cela signifie que les femmes n'hésitent plus à utiliser l'argent qu'elles épargnent. 

Nous avons ensuite repris la route, direction Kinsi. Une fois arrivés, et le protocole d'accueil (salutations, partage de l'eau de l'étranger, ...) passé, nous avons commencé par rendre le carnet d'épargne aux femmes, en les félicitant de leur travail.
Puis nous avons donné à Paul, l'agent de Santé la pince chirurgicale qu'il nous avait demandé, mais aussi un sac de compresses, pansements, bandes stériles, désinfectant, ... issus de nos propres pharmacies.

Nous avons ensuite raconté notre rencontre avec Mme Soubeiga. Nous avons donc dit aux femmes que Mme Soubeiga va venir leur rendre visite, pour préparer la mise en place d'une vraie unité de production. Elle va également préparer une nouvelle formation, officielle celle-là (contrairement à la première fois). Cette formation aura sans doute lieu dans un an, le temps qu'on mette le budget nécessaire de côté.
Par ailleurs, nous avons rappelé que nous allons travailler pour disposer du budget nécessaire à la construction d'un bâtiment bien plus adapté pour la fabrication de la farine.

Et à ce propos, il sera sans doute nécessaire aussi de réparer le forage, car la fabrication nécessite beaucoup d'eau pour le lavage des grains à grande eau.

Nous sommes ensuite allés vérifier que le moteur du moulin a bien été mis en oeuvre, et qu'il fonctionne. Le mécanicien nous a expliqué que l'échappement était placé à l'horizontale pour éviter que l'eau y pénètre pendant la saison des pluies.
Le mécanicien nous a ensuite donné sa facture pour cette prestation. Nous avons choisi de regarder la facture à notre retour sous l'arbre à palabres. En Effet, nous voulions dans le même temps aller voir la motopompe, et le forage, tous deux ... en panne !
La Motopompe est en panne. Du coup je me suis un peu énervé, car les villageois nous ont demandé des tuyaux pour la motopompe, alors que celle-ci ne fonctionne pas. J'ai donc demandé au mécanicien s'il pouvait regarder, mais Samuel, qui est responsable de la motopompe, a expliqué qu'elle était entretenue par un autre mécanicien, et que ce serait donc plutôt à cette personne qu'il faudrait s'adresser. Encore un sujet qu'Eric devra gérer lors de sa venue en janvier ...

Quant au forage, celui-ci ne fonctionne plus depuis deux ans. Pour les villageois, il faudrait creuser plus profondément (100 m), et remplacer quelques pièces. Salif connaît quelqu'un, et il va nous obtenir un devis.

De retour à l'arbre à palabres, nous étudions la facture du mécanicien, et nous relevons quelques anomalies, en particulier pour le prix des visites d'entretien : 13000CFA, alors qu'il avait annoncé 12500 CFA.
Cette petite erreur est rapidement rectifiée, et nous signons ensemble le "contrat de prestation d'entretien". Dans celui-ci, il est précisé que le mécanicien s'engage à faire 12 visites d'entretien, et qu'en contrepartie les femmes paieront 2500 CFA, et l'association prendrait en charge le restant de la somme (10 000 CFA) pour chaque visite.
Aujourd'hui, nous versons par ailleurs trois mois d'avance au mécanicien, en plus de la prestation d'installation et de mise en route du moulin.

Le mécanicien nous a cependant confirmé que l'ancien moteur pouvait être réparé, ce qui pourrait permettre de créer un deuxième moulin, dédié spécifiquement à la fabrication de la farine. Il suffirait pour cela d'acheter une nouvelle "tête" de moulin (la partie soutenant les meules).

Nous avons ensuite, comme le veut le coutume, été invités à manger du poulet accompagné de riz.

Puis nous avons rejoint le reste des villageois afin de prendre congé, après une longue série de remerciements, et de salutations.
C'est à ce moment que les femmes nous ont donné le beurre de karité (4 bacs de 6 kg !). Et elles y ont ajouter des petits pots (8 !) destinés respectivement à Guy Pésier, Nicolas et moi, Hamadou, Salif, le Maire de Charleval.
Et les femmes nous ont également redonné les T-shirts qu'elles ont teint pour l'association.

C'est donc bien chargés que nous avons quitté définitivement nos amis, sous les acclamations et les salutations.


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