Association de solidarité internationale, Charleval-Andelle-Massili s'investit depuis octobre 1997 dans le développement économique, sanitaire et scolaire du petit village rural du Burkina faso, du nom de Kinsi.

lundi 24 septembre 2012

Samedi : deuxième visite au village

Pour cette deuxième visite au village, nous avons eu besoin de louer un Pick-up, car nous avons apporté l'ensemble de nos achats, de même que les colis que nous avons apporté de France.

Soit : le moteur du moulin à mil, la table pour la couturière, les fournitures scolaires, les ciseaux et le fer à repasser pour la couturière, des T-shirts pour l'atelier teinture, les sacs de céréales pour l'atelier farine Bamisa, et enfin les vêtements d'enfants pour le dispensaire.

Notre journée a donc commencé par un tour de tous les commerçants auprès desquels nous avons fait ces achats, pour les récupérer, à commencer par l'imposant moteur (430 kg !).

Puis direction Kinsi, avec un premier arrêt au dispensaire de Dapélogo pour y déposer les vêtements de bébé. Nous avons d'ailleurs pu faire directement un premier don de vêtements nous même, car une femme avait accouché la veille d'un bébé adorable.
Nous en avons profité pour demander si les femmes de Kinsi avaient apporté un nouveau stock de farine au dispensaire ; mais malheureusement ce n'était pas le cas. Nous aborderons donc cette question une fois au village.

Une fois cela fait, nous sommes allés directement au village, où nous avons été accueillis par les danses des femmes.
Le directeur de l'école nous y a rejoint, afin de recevoir "officiellement" les fournitures scolaires. Nous avons pu acheter l'ensemble des fournitures qu'il nous avait demandé, à l'exception du ballon de handball et des 30 taille-crayons et 30 gommes. Le directeur nous a évidemment expréssément remercié, et il a ensuite fait un long discours en mooré pour expliquer aux villageois la chance qu'ils ont de bénéficier de notre aide, et qu'ils allaient faire des économies d'argent importantes grâce à notre aide. En effet, si nous n'avions pas financé de fournitures, ce sont les villageois qui auraient dû les acheter ....

Puis nous avons demandé à la couturière de s'approcher, afin de lui remettre en main propre le fer à repasser et les ciseaux qu'elle nous avait demandé. Et elle a pu également voir la table (toujours chargée sur le véhicule) avant qu'elle soit déchargée dans son atelier.

Nous avons ensuite annoncé que, comme convenu, nous avions acheté, et apporté le moteur du moulin, ainsi que 8 litres d'huile (nécessaires pour sa mise en route). Et nous avons donc demandé à parler au mécanicien que les femmes devaient faire venir.
Ce dernier s'est donc approché, et nous sommes allés ensemble voir l'actuel moulin. Nicolas et moi souhaitions avoir son avis sur l'état du moteur actuel, pour savoir s'il serait éventuellement réparable ou non.
Et la bonne nouvelle est qu'effectivement il serait apparemment réparable, en changeant les cylindres, et peut-être aussi quelques joints (il y a une fuite d'huile). Mais son état actuel semble surtout être dû à un manque d'entretien.
C'est la raison pour laquelle nous avons demandé au mécanicien s'il serait envisageable de mettre en place un programme de visites d'entretien régulières (mieux vaut entretenir qu'avoir à réparer !). Après réflexion, et discussion avec les villageois, il nous a donc proposé de mettre en place une visite mensuelle, avec en particulier une vérification du niveau d'huile et un apport complémentaire si nécessaire, pour 12500 FCFA par mois, soit un total de 150 000FCFA pour un an (environ 230€). Ce tarif comprend l'huile, la main d'oeuvre et le déplacement.
Nous avons demandé aux femmes de regarder si elles pourraient prendre en charge tout ou partie de ces frais d'entretien, avec l'argent qu'elles collectent pour l'utilisation du moulin ; de notre côté nous allons voir avec notre trésorier si nous pouvons prendre également en charge une partie des frais (50% ?). Nous donnerons la réponse au mécanicien mercredi.

Ce dernier, de son côté, s'est engagé à faire en sorte que le nouveau moteur soit opérationnel mercredi, lors de notre dernière visite au village. Il nous a également signalé qu'il faudra peut-être aussi changer les meules qui servent à broyer le grain. Mais il n'en est pas question pour l'instant, nous n'avons pas, de toute façon, le budget pour cela.
Pour formaliser la mise en place des visites régulières d'entretien, nous allons rédiger un contrat qui sera signé par les deux parties, chacune repartant avec un exemplaire. Ainsi, pas de contestation possible !

Nous sommes ensuite retournés nous asseoir auprès des chefs et des villageois, pour, enfin évoquer la suite à donner au projet de farine. Nous commençons tout d'abord par expliquer que nous avons acheté un petit stock de petit mil et d'arachides, afin que la production puisse reprendre ; et nous allons repartir avec le grilloir endommagé afin de le faire réparer. Nous félicitons encore une fois les femmes pour le succès de leur production (nous avons pu le constater en direct, puisque presque tout le petit stock qui leur restait a été vendu sous nos yeux !!) et que nous allions donc bien évidemment continuer à soutenir cette activité.

Nous avons rappelé aux femmes que le dispensaire attendait avec impatience de recevoir un nouveau lot ; mais celles ci nous ont expliqué que le contenu du carton qu'elles avaient préparé avait été vendu aux clients du dispensaire, qui du coup étaient venu s'approvisionner directement à la source ! Mais avec les céréales que nous avons financé, elles vont pouvoir recommencer à en produire, et elles vont réalimenter le dispensaire.

Nous avons ensuite annoncé que nous avions rendez-vous à Fada N'Gourma avec Mme Soubeiga, la formatrice officielle Bamisa, afin d'organiser avec elle une visite de contrôle au village. A cette occasion les femmes pourront lui poser des questions.
Nous avons également à nouveau évoqué le projet de l'année prochaine, à savoir le financement d'un nouveau bâtiment pour abriter uniquement la production de farine. Les femmes étaient vraiment satisfaites de cette nouvelle, car, pour les citer "les conditions actuelles de fabrication ne plairaient pas au docteur, car elles ne respectent pas l'hygiène nécessaire au produit". Nous avons été stupéfaits (et très heureux) de constater à quel point le message de la formation concernant l'hygiène était bien passé !

Nous sommes ensuite allés manger en compagnie du chef de Goden, avant de quitter nous amis après une longue série de remerciements de la part de tous les notables et représentants locaux.


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