Nous étions en début d’après-midi. Les femmes dansaient devant l’arbre à palabres. Un peu
plus loin des marmites étaient disposées sur des feux, quelques femmes vendaient de
la nourriture dans des sachets plastique. Pour notre part, nous étions invités
dans la classe alphabétisation, situé à coté, pour manger du poulet avec du riz. Nous
étions servis dans des assiettes avec une cuillère. L’habitude est de manger en
commun dans les plats si qui pour nous
et aussi pour le député ou le préfet est peu concevable .j’ai même
vu le député essayer de découper le poulet avec sa cuillère ,pour ma part j’utilise
mes mains (j’ai toujours des lingettes avec moi pour m’essuyer). Après avoir
fini ce plat, les officielles nous ont quittés après nous avoir salués & avoir
salués les 5 chefs présents.
De retours sous l’arbre, les joueurs de sonnailles & de
grandes calebasses mettaient l’ambiance. La foule présente
danser, soit du coté hommes, soit de coté femme. Le dolo était servi dans les calebasses
qui passaient de mains en mains. Les chefs avaient le monopole sur ce breuvage avec
un bidon de 20 litres qui étaient régulièrement rempli & revidé dans les calebasses.
Il est inutile de vous dire que tout le monde était enivré, y compris les femmes à
la fois par le dolo & la musique. D'ailleurs les hommes se sont mis à danser avec les femmes une sorte de chenille. la fête ,je pensai, est à son apogée.
Pendant ce temps, des bâches tendues à la verticale par des morceaux
de bois, derrière la classe d’alphabétisation,
ont été dressées faisant un enclot de 10 X 10 de 2 m de hauteur. Une sono avec
deux enceintes se sont mises à diffuser de la musique africaine mais moderne. Celle-ci
faisait concurrence aux sons des calebasses & des femmes claquant dans
leurs mains (tout en dansant).
Une joyeuse cacophonie
s’installa & à ce jeu là la sono (saturée) gagna drainant les plus jeunes & les enfants sur
une piste abondamment arrosée d’eau pour évider que la poussière se soulèvent à
chaque mouvement de pieds.
Nous profitons de ce moment pour acheter des beignets aux pois
& des beignets à la farine de mil.
Daniel vient nous chercher pour nous monter le logement où
nous allons dormir cette nuit.
Nous nous installons pour la nuit toujours avec le son de la
sono saturée qui arrive à nos oreilles.
Salif nous fait un thé avant de dormir à même le sol sur une
natte en plastique.
Le sommeil fut dur à venir (un peu comme le sol).
Le réveil fut rapide par le froid du petit jour . j'ai pu contemplé ma première aurore sur la brousse africaine .
Au
petit déjeuné, thé & tô au mil rouge, ce qui cale bien. D’autant plus que la quantité est là avec la qualité. Le midi,
nous avons eu des spaghettis avec de la pintade. Jamais, je n’ai eu faim depuis
que je viens à Kinsi. Les plats sont préparés à tour de rôle par les habitants.
La nourriture est variée & à chaque fois avec du pain blanc.
La
matinée passa rapidement, à se saluer, à discuter avec les gens de village puis
à regarder les photos & les films pris la veille.
Il
est temps de saluer tout le monde. D’abord le chef de Kinsi qui nous fait
apporter une pintade (vivante) en cadeau, puis tous les villageois, nous remercient
en nous souhaitant un bon voyage de retour en France ,ils souhaitent aussi nous
revoir bientôt (l’année prochaine s’est promis pour inaugurer les bâtiments ) .
Quatorze
heures arrivant, nous reprenons le
chemin vers Dapelogo où nous attendra le taxi à quinze heures . Nous sommes accompagnés par cinq
jeunes du village qui nous portent les seaux de beurre de Karité & une
partie des bagages mais aussi la pintade.
Je
glisse à Salif dans l’oreille « la pintade, tu la prends, je ne crois pas
que je pourrais la faire voyager dans l’avion ».
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerFormidable ce que vous avez vécu là !Plein les yeux, plein le coeur!
RépondreSupprimerGénial! Content que vous ayez pu vivre ça! Salif m'avait pourtant dit qu'il pouvez y avoir des matelas!?
RépondreSupprimerEn tout cas j'aurais aimé y être.
J'espère que tu as pris de belles photos (comme à ton habitude)!