Association de solidarité internationale, Charleval-Andelle-Massili s'investit depuis octobre 1997 dans le développement économique, sanitaire et scolaire du petit village rural du Burkina faso, du nom de Kinsi.

dimanche 22 septembre 2013

10e Journée : derniers achats

Aujourd'hui, journée plutôt courte, et sans stress.

Nous avons tout d'abord commencé par rencontrer M. Yanogo, l'agronome qui a permis de mettre en place la formation en agro-écologie au village début juillet.

Nous souhaitions dresser le bilan de cette formation avec lui, discuter également des suites à donner à ces formations et surtout évoquer avec lui une demande de partenariat sur le long terme avec l'APPB (association de promotion du projet Bamisa) afin que le projet bamisa retrouve un partenaire stable sur Ouagadougou.

Pour commencer, le bilan de la formation : nous avions déjà eu un retour très positif de la part des villageois, mais nous voulions avoir le ressenti du formateur. Et ce dernier est visiblement lui aussi très satisfait, en particulier de l'assiduité des villageois, tous présents et attentifs pendant les 5 jours de la formation.
Les villageois et l'agronome restent régulièrement en contact, et Salif semble être également un contact reconnu pour son sérieux et son implication.

Nous avons envisagé dès lors la suite à donner, qu'il serait intéressant de formaliser dans un cadre, par exemple un programme triennal. Mais selon lui il faut d'abord voir les résultats de la première récolte "post-formation", et si les villageois sont en mesure de reproduire ce qu'ils ont appris dans les années qui suivent.
L'agronome serait ensuite très partant pour suivre les désirs des villageois, c'est-à-dire s'intéresser à l'élevage des poulets. En effet l'élevage de poulets peut représenter une vraie source de revenus, un vrai petit capital  non négligeable, tant par la vente des oeufs que de la viande.

Mais surtout, nous avons donc évoqué le souhait exprimé par le Docteur Laurent et son association, l'APPB, de mettre en place un partenariat durable entre le CEAS (Centre Ecologique Albert Schweitzer, où travaille l'agronome) et l'APPB.
Et l'agronome s'est montré visiblement très enthousiaste à cette idée, d'autant qu'il est occupé actuellement à préparer le dossier de présentation du programme triennal 2014-2016 pour le CEAS, dans lequel ce projet de partenariat s'intégrerait parfaitement.
Il a ainsi évoqué la possibilité de mettre à disposition de ce partenariat toutes les compétences du CEAS, en terme de recherche et développement, d'accompagnement sur le terrain, d'aide à la promotion et au développement du Projet Bamisa. 

Il attend désormais un premier projet de convention proposé par le docteur Laurent, pour pouvoir ensuite présenter le dossier à sa direction.
Par ailleurs, M. Yanogo, l'agronome, envisage de se rendre en France pendant les fêtes de Noël et propose de rencontrer des associations à cette occasion.

Au final donc, c'est un très intéressant partenariat, profitable à toutes les structures (CEAS, comme partenaires du Projet Bamisa), qui se profile.

A la fin de l'entretien, nous avons profité de l'occasion pour dévaliser la boutique du CEAS et acheter une vingtaine de savons, dont 16 uniquement pour répondre à des pré-commandes. Nous nous sommes toutefois limités en raison du poids que cela représente. Salif serait cependant susceptible de nous envoyer un colis en novembre si nous avons de nouvelles commandes, afin que le colis arrive avant les fêtes de Noël.

Salif nous alors proposé d'aller manger dans un maquis sénégalais situé non loin du CEAS.

Puis, alors que nous avions envisagé d'aller chercher les fournitures scolaires et le Djembé, Salif a reçu un mail de Lamine, un ami cher à son coeur habitant à Bobo Dioulasso et qui, présent sur Ouagadougou, voulait le voir avant son départ pour un mois en France (Lamine est un artiste travaillant le Batik, et qui se rend régulièrement en France et ailleurs en Europe pour exposer, participer à des festivals, intervenir en école, ...).
Salif, qui nous parlait sans cesse de son ami Lamine, nous a donc proposé de le rencontrer avant son départ. Nous avons donc bu un coca en sa compagnie dans un maquis, ce fut un moment de détente fort sympathique, pendant lequel nous avons bien senti le lien fort unissant les deux hommes.

Puis, nous avons pris congé, après de longs fous rires, et nous avons repris notre programme initial, à savoir aller récupérer les fournitures scolaires ainsi que le Djembé, avant de rentrer tranquillement au logement.

Le Libraire a gentiment proposé de nous raccompagner en voiture jusque chez notre hôte, et c'est là que nous avons fait une dernière vérification minutieuse de chaque colis.

Nous avons ensuite passé le reste de l'après-midi à discuter avec Salif, à l'aider à prendre en main son ordinateur, mais aussi et surtout à travailler sur son dossier de projet d'élevage de poulets, pour lequel il m'avait sollicité deux jours avant la fin de la mission de septembre 2012, et sur lequel plusieurs bénévoles ont "planché" afin de construire un dossier solide de demande d'argent pour des organismes de crédit.

Nous avons également pu définir notre programme pour les deux dernières journées, à savoir lundi et mardi, notamment parce que nous avons repris contact avec Nicolas Charbonneau, l'entrepreneur spécialisé dans le matériel photovoltaïque, et avec lequel nous souhaitons discuter de façon plus approfondie du projet d'équipement du bâtiment Bamisa de Kinsi en matériel photovoltaïque, voire même, s'il peut, dans une certaine mesure, nous proposer un devis pour l'ensemble de ce matériel, ne serait-ce que pour avoir une idée globale de l'investissement que cela représenterait. 

Puis, Salif est parti chercher le maçon "voûte nubienne" qu'il a proposé d'accueillir chez lui pour la nuit de samedi à dimanche, et qui venait d'arriver sur Ouagadougou. Ils nous rejoindront tous les deux le lendemain matin, pour le départ au village avec le pick up.

Nous avons ensuite passé une petite soirée tranquille, nécessaire car la journée de demain, dernière journée au village, devrait être assez fatigante.


1 commentaire:

  1. Eh bien... Quand tu parles d'une journée pas trop chargée... Je la trouve de mon côté très productive. On vous espère tous les trois en bonne forme et prêts à affronter votre dernière journée au village pleins d'énergie.

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