Association de solidarité internationale, Charleval-Andelle-Massili s'investit depuis octobre 1997 dans le développement économique, sanitaire et scolaire du petit village rural du Burkina faso, du nom de Kinsi.

vendredi 20 septembre 2013

7e journée : retour au village



Mercredi : nouvelle visite au village.

Nous nous arrêtons en premier lieu à la mairie de Dapélogo pour saluer le maire s’il est présent. Il était absent, mais son premier adjoint nous a reçu. Nouvellement élu en décembre dernier, il ne connaissait pas notre association ; nous lui avons donc présenté les grandes lignes de notre action depuis 16 ans et surtout le gros projet de farine infantile Bamisa.

Nous sommes ensuite allés déposer l’argent du karité (soit 230€ en tout, car Thomas avait 30€ à ajouter à la somme prévue) sur le compte d’épargne des femmes. Nous avons constaté qu’elles avaient pu largement renflouer leurs comptes, puisqu’elles avaient encore environ 320000 CFA (490€).

Nous avons ensuite pris la direction du dispensaire, pour y déposer les vêtements d’enfants que nous avons collecté, et qui, comme toujours, ont été très bien accueillis par les sage-femmes.
Nous y avons également croisé l’infirmier en charge des soins au dispensaire. Ce fut l’occasion de lui poser une question : est-ce qu’il serait intéressé pour recevoir des attelles, colliers cervicaux et autres prothèses, destinées à immobiliser une articulation (cou, bras, jambes, …) en cas de traumatisme, fracture, …
En effet, chez Alain, notre hôte, nous avons fait connaissance d’Aline, une médecin généraliste qui intervient en tant que consultante pour des ONG travaillant dans la santé. Et cette femme, très gentille, est très intéressée par nos actions, et serait susceptible de nous fournir des lots importants d’attelles et prothèses, notamment en matériaux thermoformés (légers), et se propose même éventuellement pour venir visiter le dispensaire, et discuter avec le personnel pour estimer les besoins, voire même solliciter les pompiers de son village (près de Lyon) pour venir faire des formations de secourisme de base (notamment pour le conditionnement et le transport d’un blessé).
L’infirmier s’est dit très intéressé par cette proposition, car la grande piste goudronnée qui passe à Dapélogo est responsable de nombreux accidents, et c’est souvent lui qui intervient pour gérer les blessés et les transporter en ambulance jusqu’à Ouagadougou. Mais jusqu’à présent en cas de fractures, il n’a aucun moyen d’immobiliser le membre touché, et le blessé est transporté tel quel.

Aline rentre en France vendredi, mais nous avons ses coordonnées et nous allons sans doute rester en contact, car elle va peut-être aussi solliciter Salif pour monter des projets sociaux dans Ouaga, lui commander de l’artisanat, … Elle doit aussi nous transmettre des infos par mail, et réciproquement (photos, …). Un très bon contact à conserver précieusement !

Après le dispensaire, nous avons pris la direction de l’école de Goden, où le directeur et les enfants nous attendaient pour nous remettre une énorme pile de dessins. Le directeur nous a également remis une liste de fournitures comme convenu. Il a ensuite fait improviser un petit spectacle de danse et chants par les filles du groupe de danse (qui, il faut le signaler, ont une nouvelle fois remporté le premier prix du concours des écoles !).
Pour remercier les enfants, nous leur avons ensuite distribué des ballons de baudruche, et nous avons passé un moment à jouer avec eux à courir après les ballons gonflés.

Puis, le temps passant, nous avons repris la route en direction du village, où nous avons été accueillis par les chants et danses des femmes. Vanessa a d’ailleurs été invitée à participer, ou en tout cas à essayer de danser avec les femmes. Mais les rythmes africains sont décidément trop compliqués, sans parler des règles tacites de la danse (en fait, une sorte de « duel » entre deux danseuses entourées d’un cercle de femmes claquant des mains en rythme) !!


L’objectif majeur de cette deuxième visite au village consiste en général à tenir les villageois au courant de nos démarches, de s’assurer qu’il n’y a rien de nouveau à gérer, et le cas échéant accompagner des entrepreneurs ou artisans au village.

Nous espérions pouvoir venir avec un maçon « voûte nubienne », mais ce déplacement est reporté à notre dernière visite, dimanche prochain. Nous avons cependant pu longuement détailler notre entrevue de la veille avec Boubacar Ouily, et l’approche que celui-ci préconise dans la mise en place d’un projet plutôt ambitieux de « village pilote » dans la promotion de la Voûte Nubienne.
Nous avons également confié aux femmes les lampes solaires achetées quelques jours plus tôt, et nous leur avons expliqué le mode de fonctionnement et de rechargement.
Celles-ci étaient très contentes et nous ont même demandé le prix des lampes, pour sans doute en acheter d’autres. Salif conserve les bons de garantie pour le cas où il y aurait un problème (les lampes sont garanties deux ans).

Nous leur avons également annoncé que nous avions commandé les barriques de remplacement pour le système de refroidissement du moteur du moulin, ainsi que la table de séchage pour les grains.
Nous avons ensuite rendu le carnet du compte d’épargne aux femmes, en annonçant la somme que nous y avions déposé. Il nous a alors paru important de féliciter les femmes pour leur travail, afin de les valoriser et les encourager.
Nous en avons profité pour leur donner deux bouteilles d’eau vide pour qu’elles les remplissent d’huile de karité.

Nous avons également remis une bouteille de bétadine à Paul, l’agent de Santé.

La couturière, absente lors de notre précédente visite (elle était en formation à Ouaga), a tenu à nous remercier pour le matériel que nous lui avons apporté. Elle nous a cependant signalé qu’elle avait un problème avec sa machine à coudre, tombée en panne. Elle nous a également demandé un grand tabouret pour pouvoir travailler confortablement à la machine.
Nous décidons donc d’aller voir la machine à coudre, pour regarder ce qui ne va pas, et éventuellement en profiter pour l’emporter afin de la faire réparer sur Ouaga. Apparemment, ce n’est pas grand-chose (un mécanisme déréglé). Salif pense qu’un de ses amis artisans, qui est lui-même couturier, pourra la réparer. Et nous ajoutons le tabouret à notre liste d’achats.

Nous profitons de notre balade pour aller voir le second forage du village, situé nettement plus loin  que le forage actuellement en panne. Le dispositif de pompage, une grande roue à manivelle, est plus pratique et moins fatiguant que la pompe à main du forage que nous devons réparer, et il serait peut-être à envisager de faire installer, à défaut d’une pompe solaire, une nouvelle pompe, mais cette fois à roues.

Nous sommes ensuite revenus sur nos pas pour manger en compagnie des chefs, avant de passer encore un peu de temps avec les villageois, en particulier pour faire des photos.

Pour la petite anecdote, la quasi intégralité de la journée a été filmée en continu par Alassane, notre chauffeur. Il s’est pris au jeu, cherchant les bons emplacements, les angles de prise de vue, mais aussi allant jusqu'à nous interviewer.

Nous avons ensuite pris congé de nos amis, avant de rentrer sur Ouagadougou.

Nous nous sommes arrêtés en chemin dans la boutique d’une vendeuse de céramique, pour regarder un peu ce qu’elle produit. Elle nous a par ailleurs invité à revenir le lendemain pour visiter la « vraie » boutique, où elle a plus de choix.

Nous sommes enfin rentrés chez Alain, pour constater que le 4x4 roulait avec un pneu crevé, sans doute une crevaison « lente » qu’Alassane s’est empressé de faire réparer.

Après une petite pause, nous avons fait le bilan de la journée, et surtout essayé de prévoir un planning des prochains jours. Nous avons notamment pris rendez-vous avec l’agronome, ce sera samedi matin. Nous en profiterons pour acheter les savons.

Demain, nous nous occuperons notamment des fournitures scolaires, et nous visiterons les boutiques d’artisanat de Salif.

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